Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, n'est pas qu'un concept à la mode récent, créé par la société. Il s'agit bel et bien d'un trouble neurodéveloppemental défini par le DSM 5 comme "un mode persistent d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité qui interfère avec les fonctionnement ou le développement". Il est fréquent, se détecte un peu plus vite chez les garçons et touche environ 5 à 8 % des enfants. Il est très important d'établir un bon diagnostic différentiel en matière de TDAH et de s'orienter vers un pédiatre ou pédopsychiatre spécialisé. Un traitement médicamenteux peut être administré afin d'améliorer les capacités attentionnelles de l'enfant et donc de lui permettre des progrès au quotidien et surtout dans ses apprentissages scolaires. Le TDAH laisse autant de parents démunis que d'enfants incompris. La symptomatologie peut être bruyante et très invalidante, ce dans divers environnements, mais aussi source de conflits intrafamiliaux et sociaux. Les trois dominantes ne sont pas visibles dans tous les cas mais dans le domaine de l'inattention, des adaptations peuvent être mises en place au domicile (et à l'école dans un second temps). J'en citerai ici cinq, qui découlent directement du fonctionnement neurologique de l'enfant. 1. Soyez clairs: faites des demandes courtes et précises en regardant votre enfant dans les yeux, vous plaçant à sa hauteur, en limitant le délai entre votre demande et sa réponse. 2. Découpez les tâches: déconstruisez la consigne en étape afin qu'il les exécute les unes après les autres. Par exemple, dites lui de monter dans sa chambre puis une fois qu'il y est, demandez-lui d'ouvrir son placard à vêtements, puis d'attraper son pull. 3. Découpez le temps: faites lui faire des pauses régulièrement lorsqu'il entame une activité et mettez un cadre temporel. Vous pouvez utiliser une montre, horloge ou un timer afin de délimiter dans le temps certaines choses ou actions. 4. Soyez prévisible: suivez des routines et des rituels afin de le soumettre au minimum de changements possibles. 5. Ne soyez pas trop exigent et valorisez les efforts fournis et les petites choses du quotidien réalisées sans encombre par votre enfant: répéter sera votre quotidien, apprenez à l'accepter rapidement. Je vous invite à optimiser ces adaptations et à les ajuster à votre quotidien et à votre enfant évidemment. Enfin, si vous avez un doute sur un trouble sous-jacent chez votre enfant, s'il vous le trouvez plus que de raison agité, gigotant souvent, ne finissant pas une activité entamée, semblant ne pas écouter ce qu'on lui dit, oubliant fréquemment, coupant la parole, pouvant se montrer opposant, ou bien d'autres choses, n'hésitez pas à en discuter avec un psychologue ou tout autre professionnel de l'enfance.